INDE Rapport moral 2017-2018

 

 

 

Comme vous avez pu le lire dans le rapport 2016-2017, le pensionnat SEED KONYASHRAM , que nous soutenons activement depuis 2010,  s'est vu contraint de fermer début 2017, pour raisons financières  suite à la décision du Gouvernement de Monsieur Modi de retirer son soutien financier à toutes les ONG indiennes qui œuvrent dans le domaine de la petite enfance et de l'éducation élémentaire

 

Notre partenaire indien SEED jumelé à NYSASDRI, qui a créé et gère depuis 19 ans ce pensionnat, recevait une dotation annuelle ( à année échue) du gouvernement fédéral indien pour nourrir les enfants et payer partiellement le salaire des institutrices.

 

Cette décision signifiait que l' ONG  devait donc assumer seule tous les frais engagés pour la scolarité et la nourriture de nos 120 fillettes depuis Avril 2016 (début de l'année scolaire en Inde) . D'où la fermeture de l'école pour raisons financières.

 

 

 

Mais l'équipe de M.A.P-FRANCE ne pouvait pas renoncer à ce projet qui est vital pour bon nombre de petites filles d'origine tribale et pour lequel nous nous sommes tous, vous et nous, tant investis. Confiants dans le potentiel de ce campus et qu'une solution finirait par émerger, nous avons décidé de poursuivre notre action et de construire une cuisine et sa réserve, la Fondation David Hadida subventionnant ce projet. Je suis donc repartie en février 2017 pour mener à bien cette mission.

 

Pour plus de détails, reportez-vous au site de M.A.P-FRANCE  sur lequel grâce à la gentillesse de notre secrétaire, bénévole comme nous tous, vous pouvez retrouver toutes nos actions au fil des ans.         map-france.jimdo.com

 

 

 

Notre optimisme s'est vu récompensé: Alors que la situation semblait bloquée, le Gouvernement de Monsieur Modi a décidé de faire marche arrière, sans explication, par une circulaire du 23 mai 2017 qui comme d'habitude a mis plus de trois mois pour parvenir jusqu'aux personnes concernées.

 

 

 

Nos partenaires Indiens, qui maintenaient du personnel sur le campus pour veiller à nos investissements et éviter toutes dégradations, ont donc décidé d’ouvrir à nouveau l'école en septembre 2017 avec, semble t-il, 56 fillettes déscolarisées depuis Noël 2016 car leurs parents estimaient les pensionnats du gouvernement beaucoup trop éloignés de leur village. De nouveaux professeurs ont été recrutés et les admissions pour l’année scolaire 2018-2019 vont bientôt commencer avec 30 nouveaux CP et peut-être d'anciennes élèves qui désireront revenir....

 

 

 

 

 

Cette fermeture de l'école pendant 8 longs mois a eu le mérite de mettre en lumière :

 

 

 

 1/ l'avenir précaire de cette école tributaire du bon vouloir du gouvernement fédéral et de rapports d'inspection qui se perdent en chemin ou parviennent, parfois, trop tard à destination quand les caisses de l’État sont vides !

 

2/ le fait que la population tribale, les « Koyas » n'est toujours pas prête à participer financièrement à la scolarisation des filles.

 

3/ le fait que, bien qu'ils reconnaissent ne point être à même de le gérer, les Koyas revendiquent ce pensionnat comme étant le leur, et s'opposent à tous les repreneurs.

 

Soit dit en passant, ils n'ont pas tout à fait tort : c'est pour eux et avec eux que cette école a été créée ; c'est pour leurs petites filles que nous nous battons depuis 2009 , et l'on comprend que pour une population des plus démunies, ce campus avec toutes ses infrastructures soit objet de fierté et qu'elle le revendique.

 

4/ le fait qu'il existe tout autour une population qui n'est pas d'origine tribale, plus entreprenante, plus éduquée et  prête à consacrer une part de son budget à une éducation de qualité pour ses enfants.

 

5/ la nécessité de mettre l'accent sur l'apprentissage intensif de l'Anglais et de mettre en place des cours de soutien et d'approfondissement pour consolider l'acquis des fondamentaux et de méthodes de travail avant l'entrée en 6ème. C'est ce qui a résulté de la Réunion des Anciennes Élèves organisée par M.A.P-FRANCE en février 2017..

 

6/ le rôle qu'a joué cette école en tant qu'ascenseur social pour un grand nombre de fillettes qui sans SEED KONYASRAM seraient toujours illettrées et qui maintenant occupent des postes à responsabilités.

 

 

 

  Toutes ces constatations nous ont conduit aux conclusions suivantes :   

 

1/  La nécessité de continuer à travailler main dans la main avec nos partenaires indiens pour la survie de cette école pendant une période transitoire de 5 ans au cours de laquelle nous allons tout mettre en œuvre pour qu'elle puisse à terme s’autofinancer suffisamment pour éviter la fermeture si les subventions gouvernementales sont refusées pour une raison ou une autre.

 

 

 

 

 2/ pour parvenir à cet autofinancement de base :

 

 a) essentiellement construire la réputation de l'école de manière à ce qu'à terme la classe moyenne émergente décide d'y inscrire ses enfants moyennant finances afin qu'ils bénéficient d'un enseignement de qualité qui n'existe pas à ce jour dans les environs. La gratuité pour nos petites filles d'origine tribale n'étant pas remise en cause.

 

b) une meilleure utilisation et rentabilisation des lieux et des locaux existants, par exemple :

 

      -   par la mise en valeur des 4 jardins hydroponiques ( créés en 2011)  pour une culture intensive du Chili destiné à être vendu sur le marché.

 

  • par la création d'une crèche payante pour les mamans qui travaillent

  • et/ ou d'une ludothèque et d'une aire de jeux pour enfants ouvertes le week-end et accessibles à tous pour un prix modique.

  • par des cours du soir d'alphabétisation et/ ou remise à niveau

  • par l'organisation dans nos locaux de stages ou de formations  qualifiantes : 'Premiers Secours',  Code de la route, Hygiène, Nutrition, Informatique, Gestion, Couture, Cuisine..... selon les besoins répertoriés.

    3/ pour assurer la pérennité de notre action :

     

     a) demander au  conseil du village tribal de Tandapalli de mettre en place un comité chargé de l'éducation des filles et des rapports avec SEED KONYASHRAM.

     Ce comité devra être majoritairement féminin  et sera  associé très étroitement aux décisions et à la gestion de l'école de manière à ce qu'il puisse prendre la relève dans 5 ans, SEED et NYSASDRI n'ayant plus alors qu'un rôle de conseil.

     

    b) nous tablons sur la transparence et sur les liens qui se tisseront entre les membres de ce comité et nos partenaires indiens, le personnel de l'école et moi-même lors de mes séjours en tant que Directrice de projets confiés à MAP-France  par VOUS et par la Fondation David Hadida . Ces liens devraient faire évoluer les mentalités, favoriser le dialogue, l'ouverture, l'échange entre les membres des différentes communautés qui peuplent cette région, les aider à être les artisans d'un futur qu'ils auront choisi pour eux et leurs enfants dans ce monde en constante et fulgurante transformation où il sera de plus en plus essentiel d'apprendre à Vivre Ensemble.

     

     

    Pour pouvoir envisager sereinement cette transition et la mener à bien, nous avons besoin d'une base de financement stable pour les 5 années à venir.

     C'est pourquoi nous lançons une campagne de                    

                  Parrainage   

     

          25 € par enfant par mois

  • soit 300 € par an, soit 0,80 € par jour.

         Mais, 75% de vos dons à M.A.P-FRANCE étant déductibles de vos impôts,

     

    ce parrainage ne vous reviendra qu'à :

     

     

 

 

 6,25 € par enfant par mois soit 75 € par a  soit 0, 20 € par jour

 

 

 

        Nous contacter pour mettre en place les modalités de paiement qui vous conviennent le mieux. (Prélèvement mensuel possible).

 

 

 

   Regardez bien les deux photos ci-dessous :

 

 

20 centimes d'euro par jour pour transformer ces petites filles en jeunes femmes instruites et responsables.

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 


 

     Nombre d'entre elles demeureraient illettrées sans SEED KONYASHRAM.

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 


Anciennes élèves occupant à présent des postes à responsabilités : institutrices, infirmières, agent de police, emplois  dans des banques ou des bureaux ou encore mères au foyer qui revendiqueront le droit à l'éducation pour  leurs filles !

 

 

 

     Nous comptons sur votre fidélité et votre générosité pour assurer la pérennisation de tout ce que, ensemble,  nous avons déjà accompli et pour nous accompagner dans cette phase transitoire qui a pour but :

 

  • l'émergence d'une promotion de jeunes filles bien armées pour la vie et pour les études

  •  l'auto-financement et la gestion, à terme, de l'école par la communauté tribale pour laquelle elle a été créé. 

                                                            Maryel Dutrey, 18/02/2018